Convention 66 - Tout savoir sur l'arrêt maladie et la protection du salaire

Pendant combien de temps le salaire est-il maintenu ?

La durée pendant laquelle le salaire est maintenu varie selon qu'il soit question d'indemnisation par la sécurité sociale, ou d'indemnisation par l'employeur (*) :

Indemnisation par la sécurité sociale

En règle générale les organismes de Sécurité sociale, à savoir, la CPAM et la MSA, assurent le versement des indemnités journalières sur une durée de 12 mois maximum, et ce, sur une période de 3 années consécutives.

Indemnisation par l'employeur

En ce qui concerne la durée de versement des indemnités complémentaires à celles versées par la Sécurité sociale, celle-ci est déterminée à partir du tableau suivant :

Durée d'ancienneté dans l'entrepriseDurée maximum de versement des indemnités
De 1 à 5 ans60 jours (30 jours à 90 % et 30 jours à 66,66 %)
De 6 à 10 ans80 jours (40 jours à 90 % et 40 jours à 66,66 %)
De 11 à 15 ans100 jours (50 jours à 90 % et 50 jours à 66,66 %)
De 16 à 20 ans120 jours (60 jours à 90 % et 60 jours à 66,66 %)
De 21 à 25 ans140 jours (70 jours à 90 % et 70 jours à 66,66 %)
De 26 à 30 ans160 jours (80 jours à 90 % et 80 jours à 66,66 %)
31 ans et plus180 jours (90 jours à 90 % et 90 jours à 66,66 %)

Par ailleurs, la convention collective applicable au salarié peut prévoir une indemnisation différente de celle fixée au sein du tableau ci-dessus. Pour le vérifier il convient donc de se référer à la convention collective applicable au sein de l'entreprise dans laquelle le salarié en arrêt de travail évolue.

(*) Du moment où un salarié est en arrêt de travail, il bénéficie de l'indemnisation qui est assurée par la sécurité sociale et par l'employeur en raison de son statut de salarié.

Peut-on inclure une prime variable dans le maintien de salaire ?

L'arrêt rendu le 29 septembre 2021 (pourvoi n°20-11.663) illustre le principe selon lequel il convient d'inclure dans le calcul du maintien de salaire versé en cas de maladie la part variable de la rémunération lorsque la convention collective ne l'exclut pas.

Dans les faits de l'espèce une salariée ayant été placée en arrêt maladie contestait le fait que son employeur ne lui avait pas versé la variabilité de la prime de courtage prévue au sein de sa convention collective. En effet, bien que celle-ci ait bénéficié du maintien de son salaire en application de l'article 17 bis de sa CCN applicable, l'employeur n'avait pas tenu compte de la variabilité de la prime de courtage.

La Cour de cassation a quant à elle estimé qu'il convenait d'intégrer dans le maintien de salaire du salarié en arrêt maladie la part de rémunération variable, et donc la prime que réclamait la salariée en question.

Ainsi les juges de Cassation se sont appuyés sur le fait qu'il soit nécessaire d'appliquer les pourcentages d'indemnisation sur la base de la rémunération que les travailleurs en arrêt maladie auraient perçus s'ils avaient continué de travailler. Ce qui résulte donc de l'article 17 bis de la convention collective des transports routiers.

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