La sciatique - tout ce que vous devez savoir sur l'arrêt maladie

Définition et anatomie : La sciatique, c’est quoi exactement ?

La définition « populaire » d’une sciatique, tout le monde la connaît. Comme le nom l’indique, il s’agit d’une douleur dans le trajet du nerf sciatique. Plus précisément, ce terme est utilisé pour désigner une douleur derrière la jambe.

Certains la qualifient de douleur lancinante, d’autres disent sentir un choc électrique, et d’autres la comparent même à un coup de couteau ! Elle affecte principalement la fesse ou la cuisse, mais s’étend possiblement jusque dans le pied.

Le plus souvent, elle ne touche qu’un seul côté du corps, bien qu’il existe des cas où les deux jambes soient atteintes.

Un peu d’anatomie pour mieux comprendre vos problèmes de sciatique

La colonne vertébrale est composée de vertèbres superposées, et séparées par des disque intervertébraux. Il existe 5 vertèbres lombaires (d’où les fameuses appellations L1, L2, L3, L4, L5).

De chaque côté des vertèbres, il existe des racines nerveuses qui émergent de la moelle épinière (une partie du système nerveux ayant pour rôle de transmettre des messages depuis le cerveau jusqu’au reste du corps).

Ces racines nerveuses deviennent ensuite des nerfs ayant pour rôle de fournir la sensation dans les jambes, de même que la force de certains muscles clés.

Le nerf sciatique est l’un de ces nerfs.

Maintenant, il faut différencier entre un problème de sciatique et une sciatalgie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux termes réfèrent à des symptômes, et non à un diagnostic précis.

Dans la prochaine section, nous allons déterminer des façons de diagnostiquer une sciatique, puis expliquer les causes et structures potentiellement responsables de vos symptômes.

Combien de temps dure la sciatique ? (pronostic)

De manière générale, je dis souvent à mes patients qu’un problème de sciatique peut prendre jusqu’à deux mois pour guérir, surtout si la douleur irradie jusqu’au pied.

D’ailleurs, il est démontré que les irradiations sont souvent synonymes d’un moins bon pronostic. Une douleur qui irradie dans la fesse est plus facile à traiter qu’une douleur qui descend jusqu’aux orteils.

De même, si on est capable de centraliser les symptômes (ramener la douleur vers le bas du dos) à court terme, le patient a des meilleures chances de guérir rapidement.

Pour offrir un pronostic plus précis, il faut préalablement connaître la cause exacte de votre problème. Par exemple, une hernie discale massive comprimant la racine S1 et concordant avec le portrait clinique sera plus complexe à traiter qu’une légère arthrose lombaire.

Par ailleurs, plusieurs facteurs personnels et environnementaux peuvent influencer le temps de guérison. Aussi surprenant que cela puisse paraître, des facteurs comme votre état d’esprit (stress, dépression, isolement social, etc.), vos relations personnelles et professionnelles, et même votre bagage génétique peuvent avoir une influence sur votre période de rétablissement.

5. Exercices

Le premier réflexe lorsqu’on souffre de douleur (surtout lorsqu’il s’agit d’une crise de sciatique), c’est de se reposer jusqu’à ce que la douleur disparaisse. Malheureusement, il s’agit d’une erreur monumentale commise par plusieurs patients.

En effet, de nombreuses études scientifiques ont démontré que les gens qui sont inactifs suite à un épisode de lombalgie prennent PLUS de temps à guérir, et ont plus d’épisodes de récidives à long terme.

Bien qu’un repos relatif puisse parfois être bénéfique (par exemple, réduire ses activités ou s’allonger pendant un court moment pour réduire la douleur), il faut éviter à tout prix éviter le repos complet au lit.

Maintenant, je peux comprendre que vous ne soyez pas éduqués sur les meilleurs exercices à faire. Pour cela, un professionnel qualifié saura vous guider et vous prescrire des exercices optimaux en fonction de votre condition.

Souvent, votre thérapeute inclura dans son programme des exercices de mobilité neurale visant à mobiliser un nerf pour réduire les symptômes.

En attendant, voici une série d’exercices efficaces contre la sciatique qui sont régulièrement prescrits dans les cabinets de kinésithérapie : 5 exercices pour soulager les symptômes de sciatique (en vidéo).

6. Infiltration

Évidemment, votre médecin est le mieux placé pour déterminer ce qui est préférable selon votre diagnostic. Par exemple, ceci peut dépendre de l’origine discale ou articulaire de votre douleur.

Retenez par contre ces deux prémisses. D’abord, ne commettez pas l’erreur que font certains de mes patients lorsqu’ils souffrent du dos. En effet, je vois des gens recevoir une infiltration au niveau lombaire avant même d’essayer des médicaments ou consulter un thérapeute.

En général, les infiltrations doivent être considérées uniquement dans les cas de douleurs persistantes et incapacitantes n’ayant pas répondu à un traitement conservateur d’au moins 6 semaines.

Quand s’inquiéter ? (sciatique paralysante et autres)

Dans certains cas, il se peut que la douleur à la fesse ou dans la jambe provienne d’une atteinte sérieuse. Par exemple, elle pourrait provenir d’une origine vasculaire, infectieuse ou même tumorale.

Si votre condition vous inquiète, consultez l’article suivant pour éliminer une atteinte sérieuse de la colonne vertébrale.

Une forme de sciatique particulièrement incapacitante est la sciatique paralysante. Celle-ci provient généralement d’une hernie discale comprimant le nerf sciatique au niveau de ses racines nerveuses.

Pour rappel, le nerf sciatique émerge des nerfs spinaux de L4 à S3, puis descend dans la fesse et dans la cuisse postérieure. Il se divise ensuite au niveau du genou en 2 branches terminales, le nerf fibulaire commun (également appelé sciatique poplité externe) et le nerf tibial.

Toute atteinte au niveau du nerf sciatique dans son trajet peut provoquer des dysfonctionnements. Un muscle particulièrement important qui est innervé par le nerf sciatique est le tibial antérieur, qui permet de relever le pied (mouvement qui s’appelle dorsiflexion).

Ainsi, une sciatique paralysante est caractérisée par une atteinte assez importante du nerf sciatique qui provoque une paralysie des muscles permettant de relever activement le pied (appelé « pied tombant » en termes techniques). Évidemment, cette perte de contrôle moteur peut grandement limiter la locomotion.

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