La sciatique - tout ce que vous devez savoir sur l'arrêt maladie
5. Exercices
Le premier réflexe lorsqu’on souffre de douleur (surtout lorsqu’il s’agit d’une crise de sciatique), c’est de se reposer jusqu’à ce que la douleur disparaisse. Malheureusement, il s’agit d’une erreur monumentale commise par plusieurs patients.
En effet, de nombreuses études scientifiques ont démontré que les gens qui sont inactifs suite à un épisode de lombalgie prennent PLUS de temps à guérir, et ont plus d’épisodes de récidives à long terme.
Bien qu’un repos relatif puisse parfois être bénéfique (par exemple, réduire ses activités ou s’allonger pendant un court moment pour réduire la douleur), il faut éviter à tout prix éviter le repos complet au lit.
Maintenant, je peux comprendre que vous ne soyez pas éduqués sur les meilleurs exercices à faire. Pour cela, un professionnel qualifié saura vous guider et vous prescrire des exercices optimaux en fonction de votre condition.
Souvent, votre thérapeute inclura dans son programme des exercices de mobilité neurale visant à mobiliser un nerf pour réduire les symptômes.
En attendant, voici une série d’exercices efficaces contre la sciatique qui sont régulièrement prescrits dans les cabinets de kinésithérapie : 5 exercices pour soulager les symptômes de sciatique (en vidéo).
6. Infiltration
Évidemment, votre médecin est le mieux placé pour déterminer ce qui est préférable selon votre diagnostic. Par exemple, ceci peut dépendre de l’origine discale ou articulaire de votre douleur.
Retenez par contre ces deux prémisses. D’abord, ne commettez pas l’erreur que font certains de mes patients lorsqu’ils souffrent du dos. En effet, je vois des gens recevoir une infiltration au niveau lombaire avant même d’essayer des médicaments ou consulter un thérapeute.
En général, les infiltrations doivent être considérées uniquement dans les cas de douleurs persistantes et incapacitantes n’ayant pas répondu à un traitement conservateur d’au moins 6 semaines.
Comment soigner une sciatique ? (7 stratégies de traitement)
Une fois qu’on a identifié la source du problème, il est plus facile d’établir un plan de traitement qui vous permettra de soulager votre douleur et reprendre le cours de vos activités.
Voici certaines options thérapeutiques qui pourront soulager vos symptômes et améliorer votre condition :
1. Glace ou chaleur
Pour soulager la douleur de type sciatique (surtout dans les premiers temps), il peut être pertinent d’utiliser la glace ou la chaleur.
Souvent, les patients font l’erreur d’appliquer ces modalités dans la jambe. Vous aurez compris que vu que la source de la douleur provient généralement de la région lombaire, il est préférable de mettre chaleur ou glace dans le bas du dos.
Maintenant, comment peut-on choisir entre les deux ?
En réalité, il n’y a pas de bonnes réponses, et chaque personne peut réagir différemment et avoir certaines préférences. Pour en savoir plus sur l’application de glace et de chaleur pour soulager vos symptômes, consultez l’article suivant.
De manière générale, on recommande d’utiliser la glace pour les premières 24-48 heures en raison de ses capacités anti-inflammatoires. On peut même en appliquer régulièrement pour contrôler la phase aigue (15 minutes avec une compresse, répété à chaque 2 heures).
Après quelques jours, on peut mettre de la chaleur pour diminuer les tensions musculaires en utilisant sac chauffant ou une serviette induite dans de l’eau chaude.
Note : Que ce soit pour la glace ou la chaleur, il existe des risques de brûlure thermique. Pour cette raison, assurez-vous de ne pas appliquer directement la glace sur la peau (utilisez plutôt un intermédiaire comme une serviette). Également, l’application de ces modalités ne devraient pas dépasser 15-20 minutes à la fois.
2. Méthode McKenzie
Nous avons mentionné qu’il était important de centraliser les symptômes de sciatique dans la mesure du possible. Une technique thérapeutique utilisée fréquemment en kinésithérapie (physiothérapie) est la méthode Mckenzie.
Quand s’inquiéter ? (sciatique paralysante et autres)
Dans certains cas, il se peut que la douleur à la fesse ou dans la jambe provienne d’une atteinte sérieuse. Par exemple, elle pourrait provenir d’une origine vasculaire, infectieuse ou même tumorale.
Si votre condition vous inquiète, consultez l’article suivant pour éliminer une atteinte sérieuse de la colonne vertébrale.
Une forme de sciatique particulièrement incapacitante est la sciatique paralysante. Celle-ci provient généralement d’une hernie discale comprimant le nerf sciatique au niveau de ses racines nerveuses.
Pour rappel, le nerf sciatique émerge des nerfs spinaux de L4 à S3, puis descend dans la fesse et dans la cuisse postérieure. Il se divise ensuite au niveau du genou en 2 branches terminales, le nerf fibulaire commun (également appelé sciatique poplité externe) et le nerf tibial.
Toute atteinte au niveau du nerf sciatique dans son trajet peut provoquer des dysfonctionnements. Un muscle particulièrement important qui est innervé par le nerf sciatique est le tibial antérieur, qui permet de relever le pied (mouvement qui s’appelle dorsiflexion).
Ainsi, une sciatique paralysante est caractérisée par une atteinte assez importante du nerf sciatique qui provoque une paralysie des muscles permettant de relever activement le pied (appelé « pied tombant » en termes techniques). Évidemment, cette perte de contrôle moteur peut grandement limiter la locomotion.
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